Anna Mano est une artiste qui aime à nommer sa pratique comme de l’art «intergalactique». Elle a pour ambition suprême d’exposer ses oeuvres dans l’espace intersidéral.

Anna entre dans le monde de l’art en installant des petits bonhommes rouges au centre Pompidou en 1992 alors qu’elle travaillait en tant qu’agent d’accueil. Son goût pour la dissidence, la transformation des lieux et du quotidien n’a cessé de l’animer depuis.

Elle crée des assemblages inédits en travaillant à partir de métaux de récupération industriels, soudés à l’arc. Depuis quelques années, son travail s’est porté sur la conception de cocons, des espaces habitables, on peut y entrer, s’y installer, s’y allonger, seul ou à plusieurs. C’est un espace protecteur, un abri, une coquille. Ces productions appellent à une double lecture. Si on passe devant, si on tourne autour, elles ont un intérêt formel, une existence sculpturale. L’échelle humaine et la forme invitant à y entrer font que l’on peut s’y projeter, mais elles restent un objet. Quand on s’y installe, elles acquièrent un nouveau statut, le regardeur devient oeuvre, prend place au coeur de la sculpture, tandis que ceux qui sont restés en dehors, les voient dedans comme un élément de la structure.

Aujourd’hui, avec «corrosions» elle cherche à produire des oeuvres évolutives en jouant avec les alliages qui les composent et les atmosphères dans lesquelles on les baigne. Les sculptures ainsi créées auront la particularité que leur mutation ne les conduira jamais à un stade définitif. Dompter un phénomène aussi chaotique que la corrosion revient finalement à accepter de perdre le contrôle.

C’est l’éclosion du cocon, l’émancipation de l’oeuvre.

Sculptures

Expositions

Performances

Installations

Scénographie

Mobilier

Anna Mano